25 juin 2012

L'ART DE MARQUER ET DE SE DÉMARQUER.

À la première vue, j'ai été immédiatement interpelé! 


FLASHBACK:  
 L'été 2011 s'achevait pour laisser place à l'automne.  Ce ne sont que les dates qui avançaient puisque la température, elle, ne faisait que continuer d'être aussi stable que le courant passant à l'intérieur d'un fil électrique.  C'est aussi ça, Vancouver.  On y ressent à peine les changements de saisons.  La température y est tellement invariable et peu changeante qu'elle devient un choix tentant de s'y installer de façon permanente et d'y faire son nid.




C'était la première fois que je voyais des chaussures suspendues à un fil ou à des branches...  À la toute première vue, j'ai été interpelé immédiatement jusqu'à m'y arrêter pour admirer durant un long moment... finissant par prendre une photo: la toute première d'une série inspirante que j'ai prise tout au long de mon année vécue ici...




*** Ma première réflexion était de me demander : " Combien de lancers ça prend à quelqu'un pour réussir? " Il y a tout de même une distance très significative qui sépare l'intention... de l'objectif... non?


    

Les semaines s'égrainaient, les mois passaient.  J'étais encore et toujours aussi captivé chaque fois que je passais sous "cet art de la rue".  Ça devait assurément signifier quelque chose...  Mais quoi?  Quelle en était la VRAIE signification?  J'avais ma petite idée mais, romantique et sensible comme je suis, il était impossible que cette idée soit la bonne étant donné la quantité tout de même assez importante "d’œuvres urbaines" suspendues dans plusieurs recoins de la ville...   





Parvenir à faire tenir une paire de souliers sur un fil et avoir la patience d'en venir à bout, était-ce le résultat d'un vilain tour joué à un ami?  Une initiation farfelue?  La "mausolée" d'un sans-abri?  Et quoi encore...  Peu importait la raison, cela ne me laissait pas indifférent, au contraire, j'en étais charmé.  Ma curiosité continuait de monter d'un cran alors j'ai décidé de faire ma petite enquête.




Ma recherchiste, Mme Google, et moi avons trouvé quelques significations par l'entremise de blogues provenant d'un peu partout dans le monde mais principalement d'Europe et des États-Unis. J'avouerai bien humblement que MA définition de la tradition des "chaussures funambules" ne se retrouvait pas dans les explications retrouvées sur le net et ce, à mon grand désarroi.  





La version qui revenait le plus souvent parmi d'autres était celle signifiant un endroit stratégique où l'on pouvait se procurer de la drogue...  Telle une enseigne symbolique reconnue dans le milieu du "Gang-Land" pour s'approvisionner en stupéfiants.  Loin d'être romantique, n'est-ce pas?   





Une autre explication plus attachante cette fois-ci signifiait que les finissants d'université marquait la fin de leur cycle scolaire par le lancement de leurs espadrilles sur "le fil" du début de leur vie dans le monde des adultes.  Les espadrilles signifiant la "folle jeunesse", évidemment... 


 


Une autre, un peu moins populaire cette fois-ci, s'exprimait dans le domaine militaire.  Une fois l'engagement du soldat terminé, celui-ci se devait de se débarrasser de ses bottines et de les suspendre aux fils pour marquer son retour à la vie civile...

 
Néanmoins, depuis mon arrivée ici à Vancouver, 
 chaque fois que je suis passé sous un de ces fameux "Shoe Tossing",  une seule inspiration me venait à l'esprit.  


Une seule version (MA version) montait dans mon coeur et elle se mariait providentiellement très bien à ma situation, ici, dans l'ouest canadien. 




Voilà.  Ma famille et moi, à pareille date l'an dernier, étions à la veille de partir pour une aventure extraordinaire.  Nous avons eu le courage et l'initiative de se laisser guider par la Vie et de vivre nos désirs jusqu'au bout, contre vents et marées.  Tout ça, bien sûr, avec le soutien de nos familles immédiates et de nos amis intimes.



Nous avons voulu nous aussi marquer cette expérience en lançant l'une de nos paires d'espadrilles sur le fil électrique, dans la ruelle, derrière notre immeuble.  Pour ma part, c'était pour exprimer ceci : 

" Mes souliers ont foulé la terre de mon pays et se sont rendus jusqu'ici, à Kitsilano, où j'ai pu tourner la page sur un passé et sur un style de vie qui m'était devenu inconfortable tant pour mon âme que pour ma santé physique et psychologique.  Voici, très chère Vancouver, je suspends sur tes fils électriques mes anciennes chaussures dans lesquelles j'étais confortable mais aussi dans lesquelles je parcourais constamment le même chemin: une route sans fin, vers nulle part...  Voici, valeureuse Vancouver, toi qui m'as inspirée l'amélioration de mes habitudes de vie et qui m'as tranquillement guidé vers un retour à mon essence!  Garde pour toi mes anciens souliers devenus trop petits par les très grandes aspirations qui m'attendent lors de mon retour à Granby dans quelques jours... et, je l'espère, pour toujours! "








Étant un fou de la symbolique et étant désireux de toujours me rappeler de l'année salvatrice que j'ai vécu lors de ce périple,  je suis allé jusqu'à marquer cet événement au niveau de mon coeur sur la mémoire de ma peau :  mon sixième tattoo!




 

 ***  Question : Combien de lancers ça prend à quelqu'un pour réussir?  Il y a tout de même une distance très significative qui sépare l'intention... de l'objectif non?


À cette question profonde et "métaphorique" je me permettrai bien humblement de répondre ceci, pour l'avoir réussi ici:

  
" Tout le temps et les expériences 
nécessaires afin d'y arriver... "



Cette photo est un cadeau-montage que mon père m'a fait après avoir lu ce texte. (Je ne sais pas quelle technique tu as pris, mais je suis touché du temps que tu as pris pour moi!!!)  Il me l'a remit avec le 12ième commentaire du texte ici-bas.  Je suis béni d'avoir des parents aussi bons et... chercheurs de bonheur aussi!  Merci de tout cet héritage et bagage de vie que vous m'avez redonné et surtout, merci aussi parce que je sais que je pourrez toujours compter sur votre écoute active, votre amour inconditionnel et votre respect. C'est une richesse incalculable! Je t'aime mon père, je t'aime ma mère! 
PasS Xx 


JE ME SUIS PERMIS DE LA RETOUCHER.  
ELLE DEVIENT AINSI, UNE ŒUVRE FAMILIALE...


Merci encore papa pour ce cadeau!! 






                            


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PasS

                                                                                                                                       




 


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